27 décembre 2006

remember 2005 : Filibert, l'homme rien

Afin de comprendre les posts à venir, enfin... essayer de comprendre et de s'ennuyer un max, voici les épisodes du conte de Filibert, écrits du 10 octobre 2005 au 22 décembre 2005. Vous situez.






Ici vont se dérouler les inepties de la vie inintéressante de Filibert.

Filibert va maintenant se présenter, de la manière la plus attractive possible:

" Salut mon lecteur qui lit mes mots.
Bonjour, je m'appelle Filibert. C'est pas très commun mais ça va.
Parfois je me dis que non, et pourtant ça va.
J'aime bien les plantes vertes et plus particulièrement les bryophytes.
Sinon bah je suis hétérosexuel et je mange beaucoup de citron et de poireaux parce que il y a des fibres dedans.
C'était ma grand-mère Gertrud, qui était Wallonne, qui me l'a conseillé juste avant d'aller rejoindre les gens qui sont décédés.
Je ne suis pas au chômage, et j'ai 26 ans. Je suis poseur de bridge chez un dentiste de Harpin-sur-Oinge. J'aime bien mettre des alliages argenté sur des dents qui sont plus très très blanche, ou même jaune. En plus ça coûte très cher comme opération alors j'ai un salaire qui me convient. La semaine dernière, je me suis acheté un blaser bleu arachide et un pot de miel de Guérande, le plus cher que j'ai trouvé. J'aime bien faire des excès comme ça. Ca me rend heureux. Et c'est mon Marchantia qui doit se trouver aussi heureux, parce que je le dorlote plus que à l'habitude.
Bon, je dois me présenter ! Alors bon bah euh oui, je suis un peu grand, enfin, je sais pas trop. Je fais la taille de mon copain Mickael, mais je sais pas combien de centimètres il fait alors je ne sais pas quelle hauteur je fais puisque je ne sais pas la sienne, de taille, enfin de hauteur. Parce que ma taille c'est plus 34, dans les tailles des amériques, pour les Jean Denim.
Et puis mes yeux sont vert quand il y a des nuages et gris quand il y a du soleil. Je l'ai remarqué pendant que j'étais encore un petit, aux vacances de plage en été. Mes cheveux sont courts, mais longs par rapport aux gens des cités qui brulent des voitures.
Des fois, je me dis que oui et en fait non mais ça dépend.
Souvent les gens ils oublient mon nom, parce que il est difficile. Mon papa, son nom c'était Gruilistaille."

En effet, le nom de son ancêtre fut modifié un soir où tout le monde fut ivre pendant plusieurs dizaines d'heures. Avant c'était Dupont. Mais la liqueur de pommes bruineuses, c'est au final pire que l'absinthe.
Filibert s'est donc adonné à son introduction himself made.

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D'une manière tout à fait inoriginale, Filibert vie. Il vie.
Aujourd'hui aussi.
Il a vécu aujourd'hui, mais ce fut d'une affligeante conventionalité, banalité. Son existence est éculée.
Assis devant une cassette sur son canapé en cuir vert rogné par le temps - il appartenait à sa grand-mère Gertrud, la belge... - Filibert va déballer un bout de sa vie. Filibert va nous révéler d'autres pans de sa personnalité pour le moins vaine.

" Ce film est vraiment bien, je pense. Car en plus il est en noir et blanc quand il fait nuit et en couleur quand il fait jour, dans le film. Oui, il y a des petits détails comme ça dont je me fais valoir de les trouver si rapidement. En même temps, vu qu'il dure trois heures, c'est bizarre que cela passe plusieurs fois le jour et la nuit en trois heures... Pourtant je croyais que le réalisateur était honnête. Enfin peut-être qu'il a trouvé un endroit ou le temps passe plus vite, ou alors c'est un génie du temps. Comme Einstein je crois... Enfin sauf que là c'est du cinéma, pas de la physique... Oui c'était de la physique qu'il faisait Einstein. D'ailleurs il est allé aux amériques lui aussi. Je pense qu'il a du avoir plein d'argent à Las Vegas vu que c'était un génie... Il devait trouver toutes les combinaisons gagnantes, bah oui. La bataille corse par exemple, c'est un peu des sciences, mais vues de dessous. "
Après s'être imbu de cette dernière pensée, Filibert appelle son chat. Le problème, c'est que Filibert n'a pas de chat. Il s'en apercevra quelques minutes plus tard lorsqu'il vit une photo de vacances à Örnsköldsvik avec un morse empaillé dessus.
Frappé d'une stupeur absente, il se rassit sur ses fesses, sur son canapé. A ce moment là, il est devant là télévision. Moment de flottement... Il finit à se résigner à faire ce qu'il faisait il y a quelques secondes, regarder la télé. Mais il gardait toujours, inconsciemment sûrement, son abstinence nasale, un jeu auquel il aime s'adonner, seul, enfin avec sa plante, le soir chez lui. Cela consiste à faire de l'abstinence nasale, en ce qui concerne l'inspiration et l'expiration, mais aussi l'odorat et la parole. C'est un peu obscurs pour les non-initiés, enfin les gens intéressants, mais je vous assure. Même lui est une merde à ce jeu.
" C'est presque super top, je me rappelle de la tête du conseiller joaillier qui est venu aujourd'hui au bureau ! J'étais en train de visser une prémolaire quand il est arrivé dans le bureau, quand j'étais en train de visser un dentier quand il est arrivé, le monsieur conseiller pour les métaux précieux, pendant que je vissais une gencive à un nouveau-né. Il était un homme avec des cheveux et même des yeux...Clair, oui il était blanc de peau mais aussi de blouse.
Mais si il avait une blouse blanche ce devait sûrement être mon patron. C'est tordu la vie des fois dis-donc Filibert... A quoi ils pensent les vieux quand ils se pissent dessus ? Ca aussi c'est dur pour moi de comprendre des évènements duels comme ceux là. Oui, comment on peut oublier où sont les cabinets quand on vit depuis 60ans dans les même pénates...
Bon, c'est un peu vert comme réflexion... Je vais plutôt aller me faire une pompe histoire de me remettre les idées en place. "

Oui, Filibert est peu sportif, enfin il l'a été, il le redevient, parfois ça vient et d'autres fois cela part. Mais ça reste immobile le plus souvent. Inerte. Comme sa vie. Même moi, la voix-off, je ne sais plus de quoi je parle.

"Tiens, il y a un film avec des gens dedans ce soir à la télévision. Ah non, c'est le programme de hier. Il faut que je tourne la page. Je ferai ça tout à l'heure tient. Je suis tout excité d'un coup, ça m'a bien requinqué, cette pompe. Il faut dire aussi que j'ai des ancêtres super cool pour ça. Mon arrière grand oncle était charpentier et mon arrière grande onclette était cordonnière, alors... Mais ça n'a pas de rapport, c'est plus que mon tonton du coté de la famille d'origine du père du chien de maman quand j’étais encore nouveau-né était un athlète de renommé très bien. Donc et bien voilà, ça m'aide.
Au fait ! Je vais aller me faire une petite glace."

Il se fit une glace, à base de crème glacé, dans une écuelle qui aurait put être destiné à un chat. Mais il n'avait pas de chien, ni de chat d'ailleurs, ni de rondins.
Banal somme toute.

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Filibert est heureux, aujourd'hui il a reçu une nouvelle qui ne l'a pas laissé insensible. Non seulement il ne sert à rien, mais en plus il n'y peut plus rien. Filibert se sent léger. Ce soir il va sortir tard. Enfin, dans son jardin.

" Le soir il fait noir, alors je vais voir les fleurs des plantes sauvages de mon jardins avant qu'elles ne gèlent pendant l'hiver. Et comme il fait noir, les mauvaises herbes ne sont pas jalouses de l'attention que je leur porte, puisque je vois rien, puisqu'il fait noir et que c'est la nuit, noire. La lune brille mais ce n'est que le pâle reflet de mon âme esseulée. Tiens, je me fais poète ce soir, je devrais aller soulager une envie pressante. "

Pendant que Filibert va faire *grosse merde*, la voix-off s'éclipse, pour ne pas assister à ce spectacle effroyable que sont les manières de Filibert. En effet, Filibert a été élevé, à la crèche, entre autres, par un aveugle. Cet aveugle a appris à Filibert à devenir propre. Malheureusement pour lui, il a gardé le rituel aveugle... Hum. Je me fourvoie.

" Hey le chat ! A non, c'est vrai, je n'ai pas de chat. Bon je vais me faire une petite glace, ça me pincera les oreilles. Je devrais plutôt m'informer sur l'information partielle d'extradition de monsieur Dame... Monsieur Dame, Dame, c'est son nom, au monsieur, il s'appelle Monsieur "Dame"... Gnnnnrrrrrrffff, Oui, tiens c'est vrai que je sais être drôle souvent. C'est ce que les femmes préfèrent chez moi. Enfin je pense. Enfin ça dépend... Enfin bon bahh bref j'en sais rien moi ! C'est quoi une femme au juste. C'est ce que je fais boire dans les clubs de danse nocturnes bruyants pour les ramener ivres dans ton lit ? Hum. J'y réfléchirai une de ces quatre après-midi... Mon épagneul breton a bourdonné aujourd'hui. Oui, c'est le nom de l'antenne de ma voiture "épagneul breton". C'est un peu commun à mon goût mais des fois ça rassure d'être un peu comme tout le monde. Je devrais plus refréner mes envies de rébellion et m'acheter une balance analogique à Darty. Mon nez coule. L'hiver se décroche pour s'installer on dirait bien. Faudrait que je mette des poils aux brochets. En même temps, la suite n'st pas bien gaie. Tout le monde s'arrange pour se griller un steak dans une enceinte de supermarché ! Incroyable, c'est incroyable. Incroyable.
L'art c'est mon truc des fois oui, oui. Ca me fait frétiller les naseaux. Mon nez, c'est comme mon nombril, mais avec du cartilage dedans. Le cartilage c'est que les vers tout jaunes mangent quand on meure. J'avais vu ça aussi sur mamie Gertrud quand on l'avait retrouvé neuf jours après sa chute dans une flaque de boue de son potager. C'est fascinant.
Tiens, il me manque un bouton à ma chemise, j'ai du le perdre tout à l'heure alors que j'arrosais mes nouilles pour les manger. Pourtant c'était quand même bon. La vie nous réserve de sacrées surprises tout de même ! Il y a cinq minutes, je trouvais un mégot de cigarette au thé tilleul sur mon paillasson et là je m'aperçois qu'un bouton manque ! L'insécurité guette mon quartier infesté de mites et de poux. Même ma plante le ressent. Elle a des crises d'énurésie. "


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Aujourd'hui c'est Halloween, Filibert va se laver les dents.


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C'est son heure, Filibert le sait. Ce soir le vent faible et tiède du blizzard hivernal et montagnard qui s'abat sur son bout de monde lui a donné la goutte au nez. Alors il a voulu prendre un mouchoir dans sa poche. Il n'avait pas de poche et par conséquent pas de mouchoir de poche ; il du prendre son mouchoir de main, sa main. Sa main était ornée ce soir de ses cinq doigts, tous présents et disciplinés. Et alors, dans un mouvement suisse, strict, presque brownien, il happa la goutte qui pendouillait au bout de ce qui masque son orifice nasale, c'est en effet dit plus haut, son nez.
Trêve de virgules, Filibert le sait bien. C'est bientôt que tous les riches vont se rendre un peu moins riche pour se donner bonne conscience ou faire plaisir. Nan je déconne, Filibert il ne pense pas à ça, il ne pense à l'instant pas du tout. Le regard perdu, il atteint le nirvana sans le savoir. Il arrive par son ultime inintéressabilité à toucher ce que des mecs le crâne rasé dans un monastère à 5000 mètres cherchent toute leur vie : chasser toute pensée. La seule différence est qu'ici, Filibert ne chasse pas les pensées. Elles s'enfuient d'elles-mêmes. Filibert n'est vraiment même pas un brin captivant. Même pour une idée.
Noël approche donc et Filibert s'exclame alors :
Nan, en fait avant il baille un coup [ "waaaaaAAAAaaa" ],
Puis il s'exclame :
" Je me bourrerais bien la gueule à l'eau du robinet, tiens, ce soir, comme ça. "
Non, ce n'est pas une touche d'humour. L'humour ne connait pas Filibert. Ou l'inverse. Mais pourtant parfois Filibert rie. Il rie parfois pour des choses qui ont de l'humour, ou pour des choses qui n'en n'ont pas. La seule condition requise c'est que quelqu'un lui montre la voie. Que quelqu'un rie avant lui, ou feigne de rire, c'est à dire. Soit l'éboueur, soit sa plante, soit des gens qu'il observe, à travers son poste de télévision. Comme d'un commun accord Filibert est légèrement niais, mais pas trop. Enfin un peu quoi. Soyons clair, niais dans le sens plus sot que naïf ; même s'il est somme toute quand même naïf. Il faut stopper ces itérations car, et bien c'est... ineptique. Oui, tout à fait.
Bref, (je ne voulais pas dire bref, mais bon je l'ai quand même dit) Filibert entreprit donc, Noël arrivant, de se "bourrer la gueule à l'eau du robinet ". N'ayons cure de ses tentatives de voir des araignées sortir des murs ou des éléphants roses voleter au gré du courant d'air traversant son antre de part et d'autre.
Recentrons donc notre étude sur ce qui ce passa après. Non, pas son passage d'un quart d'heure aux cabinets afin de soulager sa vessie au moyen d'un flot ... hum ne nous y attardons donc pas. Filibert après était alors complètement conscient, ses acuités parfaites et son sens de l'humour toujours incroyablement absent. Ce n'est pas si incroyable, enfin ce n'est pas si remarquable dans son unicité universelle puisque justement, ce n'est pas unique.

" _ Joker ! Mais non tu es trop bête ! Si j'avais un marteau... "

Oui, Filibert se mis à parler à son téléviseur, puis à son meuble range-sacs d'aspirateur et enfin à sa cuillère à moutarde. Cet élan ultra-nihiliste d'intérêt infra sensible l'exténua et il couru en marchant sur des œufs dans leur boîte jusqu'à sa couche. C'est à alors que

...

Non, on aurait pu croire qu'une idée construite apparut mais ce n'était que mirages et illusions et aberration et tromperie et utopie et chimère et carotte.

 

.morphnyx copy < left & right >